
Alors que nous avons déjà considéré les avantages et les inconvénients liés à l'imposition de limitations de vitesse générales dans notre dernier article de blog, le débat entre dans une nouvelle dimension lorsque nous abordons le thème des voitures autonomes. Des questions telles que « La conduite autonome est-elle même possible sans limitations de vitesse ? » surviennent.
Et tandis que les défenseurs d'une limitation de vitesse générale sur les autoroutes sont souvent accusés d'avoir une dent contre l'une des industries les plus importantes d'Allemagne, l'industrie automobile, un contre-argument à cela est que l'absence de limitation de vitesse cause bien plus de dégâts que l'autorisation de rouler à vive allure sur les autoroutes allemandes
Nous pouvons déjà observer que même le développement d'une technologie automobile moderne dans le contexte de la mobilité autonome et automatique a été freiné par la vitesse élevée autorisée sur les autoroutes. Les fabricants sont dans l'incapacité de tester ces voitures tant qu'ils doivent supposer que d'autres véhicules, dont certains peuvent rouler à plus de 250 kilomètres par heure, roulent à grande vitesse sur les voies rapides.
Les différences de vitesse importantes représentent notamment un défi pour les véhicules autonomes ; plus les voitures vont vite et plus il est probable qu'une voiture autonome se retrouve dans une situation à laquelle elle ne peut pas faire face. Par exemple, elles doivent être capables de reconnaître si elles peuvent changer de voie en toute sécurité.
Plus les autres véhicules approchent rapidement, plus la portée de mesure des capteurs du véhicule doit s'étendre vers l'arrière. Ces capteurs disposent actuellement d'une portée de près de 200 mètres, ce qui crée déjà des problèmes pour les systèmes d'aide à la conduite actuellement utilisés.
Exemple de calcul : À une vitesse de 220 km/h, la distance de réaction est d'environ 66 mètres. Il s'agit de la distance parcourue par un véhicule avec un temps de réaction normal d'environ une seconde. Il faut ajouter à cela la distance de freinage nécessaire au véhicule pour qu'il n'entre pas en collision avec un véhicule se décalant vers l'extérieur, qui est d'environ 250 mètres. Selon ces calculs, il est clair que 200 mètres ne permettent pas de laisser une marge suffisante à une voiture autonome pour réagir et freiner. Un véhicule entièrement autonome ne sera approuvé qu'une fois qu'il pourra maîtriser ces manœuvres en toute sécurité.
Affirmation : Une limite de vitesse est nécessaire avant que les véhicules autonomes ne puissent intégrer les rues, également pour tenir compte du fait que, au moins pendant un certain temps, les conducteurs humains et les machines devront se partager les routes.
À l'avenir, une combinaison explosive d'humains et de machines occuperont les rues. Et cette situation de trafic mixte constitue un défi sans précédent pour les humains et les machines.
Tandis qu'une infrastructure réussie de conduite autonome repose sur des modèles prévisibles, des systèmes d'apprentissage et le contrôle, le comportement humain est quant à lui plutôt imprévisible. Pour traiter des données et compenser cette imprévisibilité, les conducteurs humains et robotisés devraient ralentir considérablement. Plus le trafic est lent et plus le trafic mixte est sécurisé. En outre, le flux de circulation, basé sur la limitation de vitesse maximale, sera ainsi ralenti. Mais en même temps, la circulation deviendra aussi plus homogène. Les embouteillages chronophages seront moins nombreux. Les conducteurs gagneront du temps car ils n'auront plus à attendre que la circulation devienne plus fluide. Un autre argument en faveur de la baisse de la vitesse sur l'autoroute est que les voitures autonomes ont tendance à adopter une conduite défensive car leurs capteurs ne peuvent vérifier si un véhicule roulant à vive allure approche. Elles feraient preuve de la plus grande prudence en freinant plutôt qu'en dépassant, ce à quoi les conducteurs humains devraient faire particulièrement attention.
Une autre question à aborder est la question de savoir si un véhicule autonome devrait pouvoir rouler plus vite que la vitesse recommandée sur les autoroutes allemandes. C'est une considération plutôt psychologique qui soulève la question de savoir si le déplacement à une vitesse de 200 km/h ou plus est souhaitable pour le passage en termes de confort et de détente.
Tout mouvement imprévisible perturbe un passager, c'est la raison pour laquelle les accélérations soudaines, les conduites imprévisibles et les changements de voie soudains doivent être interdits.
L'un des objectifs en matière de mobilité du gouvernement est la conduite autonome. Il est donc logique qu'il appuie également la limitation de vitesse permanente sur les autoroutes allemandes. Pour s'assurer que les limitations de vitesse sont respectées, la surveillance de la vitesse reste la meilleure méthode. Les solutions innovantes permettent d'améliorer la sécurité routière et sont déjà reconnues par une majorité de la population comme étant nécessaires. Les limitations de vitesse, contribuent non seulement à réduire le nombre de décès et de blessures graves, mais elles sont également bénéfiques pour l'environnement grâce à des vitesses moyennes inférieures permettant de réduire les émissions de CO2.
En tant qu'entreprise innovante et tournée vers l'avenir, VITRONIC pense déjà à la manière dont elle pourrait contribuer pour que la conduite autonome devienne une réalité. Nous sommes prêts pour le futur et pour le changement. Nous pensons que la conduite autonome apportera des changements significatifs, ce qui rendra la circulation plus sûre de manière générale. L'an passé, 3 046 personnes sont décédées dans un accident de la circulation en Allemagne. Notre objectif est d'atteindre l'objectif Vision Zéro. Notre multinationale s'engage en faveur d'un système autoroutier sans décès ni blessures graves.
À cet effet, l'introduction d'une limitation de vitesse générale favorise non seulement les développements en matière de mobilité, mais aussi l'amélioration de la sécurité routière.